La blessure de l'abandon : origines et répercussions sur ma vie

Publié par - 14:00


En ce moment, je passe par une phase de changements plus ou moins évidents dans ma vie. Et ces derniers se font non sans heurts et sans douleur. J'avais envie de te parler de quelque chose qui vit avec moi depuis mon enfance et dont je suis progressivement en train de me débarrasser : la blessure d'abandon (accompagnée d'un peu de rejet pour faire glisser le tout !).

Je te préviens, cet article n'est pas là pour faire rire ou sourire (enfin si, un peu quand même), mais pour informer, alerter et peut-être en aider certains à prendre conscience de la blessure dont ils peuvent souffrir sans le savoir. 

Avant de te parler de la blessure d'abandon en particulier, tu dois savoir qu'il en existe quatre autres : la trahison, le rejet, l'injustice et l'humiliation et que tu peux souffrir de plusieurs d'entre elles à la fois.

C'est mon hypnothérapeute qui a mis le doigt dessus, il y a près de 5 ans, mais je n'avais jamais pris le temps d'en guérir. J'ai profité de ma rupture pour le faire.

J'ai aussi lu un livre qui m'a beaucoup aidée « Les 5 cinq blessures qui empêchent d'être soi-même » de Lise Bourbeau qui détaille chacune des cinq blessures, et leur caractéristiques, puis j'ai entamé il y a quelques jours, la lecture du deuxième opus « La guérison des cinq blessures » toujours de Lise Bourbeau.



Bien entendu, chacune des caractéristiques décrites sont non-contractuelles, c'est-à-dire que tu peux ne pas être atteint(e) par chacune d'entre elles.

Alors la blessure d'abandon, qu'est-ce que c'est ?

Tout commentce par un traumatisme qui survient dans l'enfance, entre 1 et 3 ans avec le parent de sexe opposé et qui apparait suite à l'absence physique ou mentale d'un parent ou d'un proche, à une impression d'insécurité, ou à un attachement qui n'a pas pu se faire convenablement... Il est important d'utiliser le mot traumatisme même s'il peut paraître fort. Il est souvent impossible à identifier, et parfois, il survient simplement, parce que ta mère t'a laissé tout(e) seul(e) dans le caddie pendant quelques secondes en courses. Ça peut être aussi bête que cela. 

La blessure d'abandon a pour principaux effets la dépendance affective, le manque de confiance en soi et envers les autres, la soif de reconnaissance, la dévalorisation, qui peuvent avoir (et ont !des conséquences néfastes sur les relations amicales, familiales et amoureuses, mais aussi au travail. Si elle n'est pas cicatrisée à l'âge adulte, elle peut se raviver dans une situation qui rappelle à ton inconscient ce traumatisme (et comme tu ne sais pas d'où ça vient, tu t'amuses !)

De mon côté, je n'ai pas connaissance d'un traumatisme survenu pendant mon enfance, et cela restera ainsi, mais j'avais un papa qui travaillait beaucoup pour subvenir à nos besoins. Peut-être que cela vient de là, ou pas.

Parlons symptômes maintenant, et accroches toi, c'est sympa.

La blessure d'abandon au sens large du terme, c'est :

De la dépendance affective dans tes relations amoureuses (parfois amicales), un manque d'autonomie, un manque d'estime de soi et là, tu t'auto-flagelles avec des phrases du style : « je ne suis pas quelqu'un de bien », « on ne peut pas m'aimer pour ce que je suis », « je ne suis pas digne d'être aimé(e) », tu survalorises les autres, tu ne penses qu'aux autres au point de t'oublier, tu as peur de la solitude, tu es souvent attiré(e) par les relations toxiques et tu as peur de déranger.

Lors de cette blessure, tu crées ce que l'on appelle un masque : celui du dépendant.

Maintenant, si je te parle de la blessure d'abandon dans ma vie quotidienne, c'était (c'est) souvent ça :

• Je demandais de l’attention : ce n’était pas pour faire chier le monde, mais pour être rassurée.
• Je demandais aux personnes que j'aime de me le dire souvent pour me sentir mieux, pour me sentir safe (et aussi parce que ça fait du bien d’entendre un « je t’aime »)
• Je suis fusionnelle avec ma maman, et encore plus depuis que je suis partie de la maison. Je ne sais pas vraiment si ça à un rapport avec ma blessure ou si c'est parce que c'est une vraie maman poule 🤷🏻‍♀️ (je t'aime mamou ♡)
• J'étais dépendante affective parce que j'avais peur de voir l’autre s'en aller.
• J'avais (et j'aurais toujours) besoin de soutien parce que j'avais peur de tenter de nouvelles choses et d’échouer.
• Je pleure facilement parce que ... (je n'ai pas de raison à donner, c’est comme ça, ça ne s’explique pas).
• J'étais jalouse et/ou parfois possessive, en amour (autrefois en amitié, mais c'est fini depuis bien longtemps ça)
• Je culpabilisais parce que je me sentais continuellement responsable de plein de problèmes dans ma vie de couple ou ma vie en général, alors que c’était simplement lié à mon trauma (puis, parfois, je n'étais juste pas responsable tout court, je devais juste le comprendre 🤷🏻‍♀️).
• Je gardais beaucoup en moi jusqu’à l’explosion, parce que je ne voulais pas déranger les autres avec mes émotions (imagines le carnage quand le verre d'eau débordait).
• Je pense, je rumine, je réfléchis, je m’interroge all day long, (quitte à faire fumer mon cerveau) et je finis en général par angoisser pour « rien » (c’est vicieux, je sais).
• Je sabotais parfois de manière inconsciente mes relations, qu’elles soient amicales ou amoureuses, et parfois, je n'avais même pas besoin de faire quoi que ce soit parce que je choisissais de manière inconsciente un entourage parmi lequel se trouvaient une ou plusieurs personnes qui tôt ou tard tailleraient la route.
• Je faisais passer les autres avant moi, parce que je pensais plus à leur propre bonheur qu’au mien (je me suis oubliée quoi).
• Une phrase ou un mot souvent anodins pour les autres peuvent encore me blesser fortement (et ça arrive trèèèès souvent, sous forme de conseil ou de constatation par mes proches).

Exemples : j'ai l'impression que tu es dépendante (no way ?) - arrêtes de toujours vouloir que je te dise que je t'aime, tu le sais pourtant (pas de commentaire) - ne me demandes pas mon avis, fais tes propres choix ! (nondediou) - il faudrait que tu essaies de lâcher prise (vaincue par K.O).

Voilà voila. Les personnes qui m'ont dit ce genre de choses se reconnaitrons sûrement en les lisant, je ne vais pas les nommer, et ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas, parce que je vous aime de tout mon coeur. Même si je sais que ces phrases-là, vous les avez (parfois) dites avec des bonnes intentions, ce n'était pas ce qu'il fallait faire. Clairement.



Bienvenue dans ce qui est ma vie depuis près de 30 ans et sera, je l’espère, bientôt derrière moi.

Je dis bientôt parce que je suis en cours de guérison, (d'où l'utilisation du passé et du présent) mais que tout n'est pas encore cicatrisé à l'heure actuelle. C'est un travail au quotidien. Mais oui, je te rassure, ça se guérit. 

La blessure d’abandon, c'est réel. Ce n’est ni un caprice, ni une envie, ni un trait de caractère. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut changer parce qu’on nous dit de le faire. C’est quelque chose que l’on subit, un poids de dingue sur les épaules. La plupart du temps, les proches ne comprennent pas, un peu comme la dépression. Mais quand on leur explique (normalement) ça va mieux.

Pour t'aider à guérir de n'importe quelle de ces cinq blessures, le mieux reste l'hypnose.

Pour ma part, c'est grâce à l'hypnothérapie que je vais mieux aujourd'hui et qu'elle est en train de foutre le camp. Je me rends compte que je m'obstinais à rester attachée à des choses, que j'avais certaines réactions face à diverses situations et que je me sentais responsable de beaucoup d'évènements pour rien. Je me sens chaque jour mieux, c'est une paix et un apaisement que j'avais longtemps cherché sans jamais les trouver.

Je ne peux que remercier Jean-Yves, un ami de longue date de mes parents, d'avoir mis sur ma route Carole, mon hypnothérapeute que je peux appeler pour une séance ou des conseils quand j'en ai besoin.

Tu sais ce qui est encore plus merveilleux dans le fait de te sentir changer ? C'est de voir que ton entourage le constate aussi et que cela te conforte dans l'idée que ce n'est pas que dans ta tête. Je me sens plus légère, plus heureuse, j'ai retrouvé le sourire et j'aime la vie malgré ce qui s'y passe en ce moment.

Alors si tu souffres, sache qu'il existe différents moyens pour aller mieux.

Courage.

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