Un jour ce sera terminé.

Publié par - 18:00


Un jour, ce sera terminé. Je ne sais pas quand cela arrivera. Mais c’est un jour que j’attends tout en le déplorant. Parce que ce jour-là, j’en aurai fini avec toi. Je ne te voudrai plus comme je te veux depuis si longtemps. Je ne me languirai plus de toi comme je le faisais. Tu ne seras plus l’objet de toutes mes pensées dans une journée bien remplie. 

J’aurai tourné la page.

Tout simplement parce que tu es bien plus que ça. Tu es quelqu’un que je voulais tellement. Je voulais que tu sois l’amour de ma vie. Mais pour une raison mystérieuse, que j'ignore, tout ce que j’ai donné, tout ce que j’ai investi n’a pas suffi. Et j'en suis venue à me regarder comme si c’était moi qui n’étais pas assez bien.

Ce qui m’a pris du temps à réaliser, c’est que parfois, le meilleur de soi-même ne sera jamais assez bon si la personne n'est pas prête.

Mais je jurais que tu l’étais. J’aurais parié dessus, parce que tu me disais que tu voulais avancer avec moi : louer une maison ou un appartement puis acheter, me donner ton nom, construire une famille... Tout comme tu y as cru, moi aussi. Je n'écoutais jamais les autres nous concernant. J’ai laissé l’amour aveugler mon jugement en investissant du temps et des émotions dans une histoire dont j'aurai dû deviner l'issue.

Comme je te l'ai souvent dit depuis notre rupture : un jour viendra où tu le regretteras.

Un jour, tu me verras rire et sourire avec quelqu’un d’autre comme je le faisais avec toi. La seule différence, c’est que ce quelqu’un d’autre ne me fera probablement pas pleurer la nuit.

Peut-être que je ne te verrai pas quand tu me regarderas de l’autre côté de la pièce. Peut-être que l’on va se croiser et qu’au début, mon cœur va s’emballer quand tes yeux bleus que j'aimais tant viendront se plonger dans les miens. Je me demande si tu pourras encore lire en moi comme avant. Je me sentirai coupable quand les sentiments reviendront sans aucun contrôle. Mais je ne te dirai pas que tu me manques. Je ne te dirai pas que je t’aime. Au lieu de ça, je te présenterais la personne à côté de moi. Et tu réaliseras que ça aurait pu être toi. Que ça aurait dû être toi.

Mais les « peut-être », les « on verra », les « je ne sais pas » et la confusion ne me suffisaient plus. Et je ne pouvais pas te donner assez d’amour pour compenser ce qui te manquais. Tu me regarderas et malgré le fait que je serai devant toi, je te manquerai. Tu comprendras alors ce que j’ai pu ressentir par le passé. 

Mais ce qui te manqueras le plus, ce sont les petites choses. Ces petites choses qui faisaient qu'on était nous.

Nos conversations sans fin, nos fous-rires et nos chahuts dans le lit avant de dormir te manqueront. Tu regretteras l’attention et le fait de savoir qu'une personne se souciait réellement de toi avant de se soucier d'elle-même. Les appels que tu ignorais te manqueront. Puis, me renvoyer un texto quand tu en avais envie te manqueras. Tu regretteras les photos que j’avais l’habitude de t’envoyer. De partager chaque bon moment. Tu regretteras de ne pas être le premier à savoir quand quelque chose de bien m’arrive. Tu n’entendras pas non plus parler des mauvaises choses. Le besoin, le désir et l’amour te manqueront.

Tu vas regretter ce que j’avais l’habitude de te dire. Les messages que j’envoyais, les stories que je postais. Les mots gentils qui te faisaient sourire quand tu étais occupé, même si tu ne répondais rien. Les textos auxquels je répondais trop vite te manqueront. Et tu te demanderas pourquoi je n’ai pas envoyé le premier message. Tu te demanderas pourquoi je n’ai pas voulu l’envoyer du tout. Tu te demanderas où je suis et avec qui je suis.

Et tu songeras à m’envoyer un texto. Celui que j'espère encore recevoir à l'heure où j'écris ces lignes. Ce message dans lequel tu reconnaitras que tu as commis une erreur en avril, que tu as tout mélangé. Ce message dans lequel tu réaliseras que nous sommes en train de passer à côté de notre histoire, que la personne que tu as mise à ma place ne compte pas et ne comptera jamais comme moi je compte pour toi. Ce message dans lequel tu avoueras qu'il aura fallu me perdre pour réaliser ma valeur et que tu es prêt à tout pour nous.

Mais oseras-tu seulement l'envoyer ?

Si ce n'est pas déjà fait, les « Et si » vont se glisser tard dans la nuit, comme ils l’ont fait pour moi. Et comme je me retournais et me questionnais sur toi, tu feras la même chose.

Je te rencontrerai peut-être dans des rêves qui te hanteront.

Peut-être qu’à ce moment-là, tu comprendras.
Peut-être que tu réfléchiras vraiment.
Peut-être que je te manquerais.
Peut-être qu'à ce moment-là tu réagiras.
Peut-être que tu seras allongé à côté de quelqu’un que tu voudrais être moi.
Peut-être que tu auras le courage de m’appeler, de m’harceler de messages jusqu'à ce que je réponde.
Peut-être que tu auras le courage de venir me chercher et de sonner à ma porte jusqu'à ce que je t'ouvre.
Peut-être que tu te demanderas juste si je me soucie toujours de toi.
Peut-être que tu te rendras compte que depuis le début c'était moi et pas une autre.

Peu importe le temps qui passe, tu es quelqu’un que j’aimerai toujours profondément. Mais je ne pouvais pas continuer à attendre que tu m’aimes en retour. J’ai joué toutes mes meilleures cartes pour que tu m’aimes, pour que tu reviennes. Parce qu'il n’y avait aucun doute que je t’aimais et que je t'aime toujours à l'heure actuelle.

Parfois, il faut perdre quelque chose ou quelqu'un, pour se rendre compte de ce qu’on avait.

Et m’éloigner m’a tout enlevé. Parce que me remettre de toi est la chose la plus dure que j’ai jamais eu à faire. Parce que tout comme il y a des moments où je te manque et des moments où tu me cherches chez tous les autres, c’est aussi mon cas. Et même si tu me verras sourire en tenant la main de quelqu’un d’autre, il y a des moments où j’aimerais que ce soit toi.

Mais je ne pouvais pas continuer à attendre, à souhaiter et à espérer tout en mettant en péril mon amour-propre et ma santé mentale. J’ai dû m’en aller, j’ai dû arrêter d’essayer. Et pourtant, je n'en avais pas envie. J'ai dû le faire à contre-cœur parce que tu ne m'as pas laissé le choix, et cela m'a demandé un courage phénoménal de rompre avec toi. Parce que si toi, tu as rompu le 4 avril, j'ai pour ma part rompu le 5 juillet. 

Te rendre le bracelet que tu m'avais offert quatre jours plus tôt c'était ma manière de le faire. Depuis, le silence entre nous est assourdissant.

J'aurai toujours ce terrible sentiment d'inachevé, l’impression que l'on a perdu du temps. Je garderais toujours au fond de moi, l’espoir d’un jour pouvoir remettre à mon poignet le bracelet que tu m'as offert et que je t’ai rendu à contre-coeur il y’a plus de dix jours. 

Maintenant que j’ai abandonné, parce que j'en ai eu assez de te courir après, de souffrir et d'aimer dans le vent, j'espère que ça te frappe. J'espère que tu te rends compte que j'étais toujours là, peu importe ce que tu faisais, que je suis restée malgré toutes les raisons que j'avais de partir. Que tu réalises à quel point je t'aimais, à quel point j'aurais tout fait. Maintenant que je suis partie, j'espère que tu remarques le vide que j’ai laissé et que mon absence te hante. Tu me chercheras dans toutes celles que tu rencontreras, mais tu ne me trouveras pas.

J’ai dû tomber amoureuse de toi dans l’espoir qu’en mon absence, tu apprendrais peut-être à m’aimer de la même façon.

Tu aimeras aussi..

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