Goodbye 2023, hello 2024 !

Publié par - 12:00


2023 s'achève. Enfin, j'ai envie de te dire. Cette année, j'ai fait la rencontre de la partie la plus détruite de moi. Mais je suis fière d'avoir survécu. Parce que oui, 2023, ça a été de la survie par moments.

Il est donc temps pour moi de te récapituler mon année, et de te dire ce que j'espère pour moi en 2024. Au départ, je voulais te faire un récap' mois par mois, mais ça aurait été trop intrusif et je n'ai pas envie que tout le monde sache ce que j'ai vécu et avec quelle intensité. 

Ce ne sera pas facile, mais je dois le faire, pour moi et pour laisser cette douloureuse année derrière moi.

Avant de se lancer dans ce récap, et si on jetait un coup d'œil à ma checklist de 2023 pour voir si malgré les montagnes russes, j'ai réussi à faire quelque chose d'à peu près cool cette année ?
 

Dans l'ensemble c'est assez positif non ? Maintenant qu'on a vu ça, installe toi et bonne lecture !

Au début de l'année 2023, il y a presque un an jour pour jour, je n'aurai jamais imaginé à quel point elle serait compliquée pour moi. Je suis passée par, je pense quasiment toutes les émotions possibles : joie, colère, tristesse infinie, rage, espoir. J'ai regardé mon monde s'écrouler encore une fois.

D'avril à octobre, j'ai été séparée d'Antoine. Cette rupture, c'était plus longue, la plus difficile. 

J'ai dû vivre avec l'idée que peut être on ne se retrouverait plus jamais. Il m'a fallu un courage incroyable et dont je ne pensais pas pouvoir faire preuve pour lui dire que j'abandonnais en juillet, parce qu'il fallait que je protège ma santé mentale laissée de côté bien trop longtemps. Le journaling m'a permis de me libérer de certaines pensées, les séances avec ma psy aussi. Tu sais, cette année, avec ma rupture, j'ai souvent eu l'impression d'avoir un poids sur les épaules, tellement lourd que je me disais qu'il allait finir par m'écraser et me faire disparaître. En sortant de chez ma psy, tu pouvais être sûr(e) qu'il avait disparu. 

Cette rupture a signifié le retour de ma dépression et de tout ce qui va avec : l'envie de rien, si ce n'est de rester au lit, la perte d'intérêt pour tout ce qui me passionnait, mon métier y compris, la prise d'antidépresseurs, d'anxiolytiques et de somnifères pour l'empêcher de venir me rendre visite dans mon sommeil alors que je pensais à lui toute la journée. Je passais la majeure partie de mes journées dans mon lit, parce que je n'avais pas la force d'affronter le monde qui m'entourait (et ma vie par la même occasion), pas la force d'être fatiguée parce que je voyais du monde. 

J'ai souvent dû me faire violence pour ne pas lui écrire ou lui parler alors que j'en mourrai d'envie. J'ai aussi dû essayer de comprendre certains de ses comportements envers moi entre avril et octobre alors que lui-même ne se comprenait sûrement pas. J'ai écrit et publié « Un jour, ce sera terminé », lettre ouverte dans laquelle je lui criais mon amour, tout en lui disant qu'un jour, ce serait trop tard. À l'heure où je t'écris, je ne sais pas s'il l'a lue. J'ai dû encaisser le fait qu'il fréquente une autre fille à peine un mois après notre séparation alors que de mon côté j'étais incapable de me dire que je pourrais laisser quelqu'un d'autre entrer dans ma vie. J'ai dû le regarder essayer de refaire sa vie. J'ai dû le regarder essayer de me remplacer. Sans succès. 

Nous sommes à nouveau ensemble depuis fin octobre, et j'espère qu'il a prit et/ou prend peut-être encore conscience de la peine qu'il m'a causé et de l'impact que ses actes et ses paroles ont sur moi, j'espère qu'il comprend que j'ai encore du mal à vivre avec tout ce qu'il s'est passé, parce que cela fera toujours partie de notre histoire. Mais ce que j'espère surtout, c'est qu'il est en accord avec lui même.

Aujourd'hui, j'ai décidé de lui pardonner, non pas parce qu'il s'est excusé et qu'il a reconnu la douleur qu'il m'a causée, mais parce que mon âme mérite la paix.


2023 a aussi été l'année des concerts aussi puisque j'ai assisté à 3 dates de l'Epicentre Tour de M.Pokora à Nanterre puis Lille en juin et à Paris il y a à peine quinze jours. D'ailleurs ce dernier concert était juste ouf, j'étais tout près (j'ai posté quelques photos et vidéos sur mon insta) ! J'ai instauré une tradition : une date, une photo devant la salle. Ces concerts ont été ma bouffée d'air à des moments où je manquais cruellement d'oxygène. J'ai ris à ses blagues, pleuré pendant « Juste une photo de toi » et « Tombé », j'ai chanté, j'ai dansé et sauté sur « On est là », je l'ai regardé s'essouffler en éteignant Bercy. En concert, je ressens des émotions qui sont totalement différentes, au point que certaines chansons vont me faire pleurer toutes les larmes de mon corps alors que ce ne sera pas forcément le cas en streaming. Le temps de trois concerts, je suis un peu redevenue une ado. Les soucis du quotidien étaient laissés de côté pendant deux heures. Après presque 8 ans sans le voir sur scène, j'avais besoin de ces trois rendez-vous avec lui, qui est ma plus belle histoire d'amour musicale au point de faire vibrer mon cœur depuis plus de 20 ans. L'Epicentre Tour à clairement mérité son titre de tournée francophone de l'année. Ca bouge et ça danse de partout, Matt en en symbiose avec nous et on à le droit à des effets pyrotechniques absolument magnifiques (le tableau final est splendide, c'est mon préféré d'ailleurs). Si on me demande pourquoi je suis toujours là 20 ans plus tard, c'est pour toutes les émotions qu'il me fait vivre, la proximité avec son public, sa manière constante de se réinventer, son humilité, la joie qu'il me procure et les étoiles qu'il me met dans les yeux. Je crois que ce qui me bluffera toujours, c'est la manière dont il est remonté après MP3. Je me souviens de ce premier rang dans un Bercy quasi vide, avec un Matt qui donne la même énergie que si il avait été plein. 

Mes proches ont été d'un grand secours pour moi cette année. Ils ne m'ont jamais lâchée alors que parfois, je déconnais vraiment et refusais d'entendre certaines vérités. Je ne peux qu'être reconnaissante de les avoir dans ma vie. Mes amies aussi ont été au top, au point de me laisser faire mes propres erreurs sans jamais me juger, et tout en restant dans les parages si j'avais besoin d'elles. Je ne peux pas oublier la fois où ma catin est venue me rejoindre à mon air bnb en mai pour ne pas me laisser passer la soirée seule après ma discussion avec Antoine, à la soirée sushis après que j'ai abandonné avec lui en juillet. Mention spéciale à ma loutte qui m'a accueillie à de nombreuses reprises chez elle, et à Chouchou, qui ne m'a pas laissée tomber pour mon anniversaire. Je crois que je n'aurais jamais pu réussir à survivre à cette année sans eux, mais aussi sans mes animaux. Ma filleule m'a remonté le moral un nombre incalculable de fois, que ce soit avec ses « Je t'aime » ou avec ses câlins. On ne peut pas aller mal quand on a devant soi une petite fille de 7 ans qui demande sans cesse de l'attention et qui surtout comprend bien que quelque chose ne va pas chez Marraine. Elle ne m'a que trop vue avoir le cœur brisé depuis qu'elle est née, et si avant je n'avais pas à lui expliquer parce qu'elle était trop petite, maintenant elle commence à analyser, à comprendre son environnement et à savoir qui est qui. Elle a plusieurs fois demandé après Antoine après notre séparation. Je suis donc obligée de lui expliquer le pourquoi du comment et de répondre à ses questions. Je crois que celle qui m'a le plus brisé le cœur c'est quand je lui ai appris qu'Antoine et moi étions séparés et qu'elle m'a dit avec ses mots de petite fille : « Mais ça veut dire que vous aurez pas de bébés tous les deux ? ».

Cette année, j'ai énormément pleuré, mais pas que. 

J'ai eu des fou-rires, j'ai été boire des verres en terrasse, j'ai lu, je me suis cramé les cheveux, j'ai recommencé à voir Antoine en juin, j'ai écouté (beaucoup) de musiques (tristes), j'ai été voir des matchs de foot au Grand Stade, je me suis fait des restos, j'ai pris des photos devant des salles de concert, j'ai regardé l'homme que j'aime être un super parrain pour sa filleule, j'ai fêté Thanksgiving, j'ai eu des fou-rires, j'ai joué au yoyo avec mon poids, j'ai laissé celui que j'aime s'en aller, j'ai été déçue, j'ai regardé une de mes amies s'épanouir dans son rôle tant désiré de maman, j'ai fait des masques (visage et cheveux), j'ai continué de travailler avec Christine, j'ai été heureuse, j'ai passé une après-midi à la piscine avec ma filleule, j'ai fait des selfies miroir, j'ai promené mon boubou, je l'ai regardé dormir dans des positions improbables, j'ai fêté les 30 ans de ma meilleure amie, j'ai fait des apéros dînatoires, j'ai fêté mon anniversaire avec mes copines (et Antoine qui est arrivé par surprise) en août, j'ai passé des après-midis et des soirées à jouer à Mario Kart 8, j'ai été au marché de Noël de Lille, j'ai retrouvé des copains d'enfance le temps d'une soirée, j'ai vu Isko et Antoine retrouver leur complicité, je me suis gavée de sushis, j'ai vu que ma complicité avec Antoine était intacte, j'ai décroché deux postes de community manager à Lille et à Valenciennes, j'ai pleuré la mort de Matthew Perry, j'ai fait des tours en décapotable avec Bibou et j'ai aussi beaucoup appris beaucoup sur moi. 

Whoa avec le recul, j'en ai fait des choses cette année ! D'ailleurs regarde, je te montre ça en photos !




J'ai fait la rencontre la plus improbable, au moment le plus improbable : Charlène, l'ex d'Antoine. Depuis octobre, elle est une véritable épaule pour moi et je ne pourrais jamais assez la remercier pour l'honnêteté, la bienveillance et la gentillesse dont elle fait preuve à mon égard. Je pense que son vécu et le mien qui sont similaires à tant de niveaux ne pouvaient que nous rapprocher et nous souder. Elle est souvent ma meilleure alliée pour faire comprendre certaines choses à Antoine. J'ai trouvé en elle et en Chloé deux véritables amies avec qui je m'apprête ce soir à boucler 2023 et entamer 2024. Si on m'avait dit ça au début de l'année, je pense que je n'y aurais pas cru du tout.


Je termine 2023 plus écorchée qu'avant, mais plus forte aussi. J'essaye chaque jour de refermer les blessures qui m'ont été causées par la personne que j'aime le plus au monde. Je me suis rendu compte qu'une partie de moi pouvait vivre sans lui, mais que l'autre aurait du mal à le faire, j'ai trouvé du soutien chez une personne que je n'aurai jamais pensé un jour côtoyer. J'ai trouvé le poste de mes rêves, avec le salaire qui va avec auprès de l'homme que j'aime, et pour la première fois depuis le début de l'année, cette impression de stagner pendant que les autres avancent s'est envolée.

Ce que je me souhaite pour 2024, c'est la paix. Après l'année que je viens de vivre, c'est tout ce dont j'ai besoin en vérité. Nous sommes les seuls responsables de notre bonheur, mais tout ce que j'aimerais, c'est une année plus calme. Je me souhaite de garder le travail qui me permet de m'épanouir ou bien d'en trouver un plus proche de la maison, de continuer à travailler au Call of Beer, parce que quand je suis là bas, j'ai l'impression que je suis à la maison. Je me souhaite de continuer à rêver, de m'émerveiller devant de petites choses, de garder cette part d'innocence qui fait que je suis qui je suis. Je me souhaite que 2024 soit merveilleuse, pleine de souhaits réalisés, de sorties, de fêtes, de concerts, de bonnes nouvelles et de bons moments passés avec les gens que j'aime et avec toi derrière ton écran ! Je me souhaite à moi-même ainsi qu'à mes proches d'être en bonne santé, à l'abri du besoin, d'être heureux, tout simplement. J'espère continuer à guérir, de sortir de ma dépression, que ce soit par moi-même ou grâce à de la psychothérapie. Maintenant je n'ai plus honte de me dire que si j'ai aussi tenu cette année c'est grâce à cela. Voir un psy ne fera jamais de toi quelqu'un de fou, au contraire, cela fera de toi une personne qui à décelé qu'il y'avait un problème et qui aura osé demander de l'aide au lieu de rester dans son coin à attendre que ça passe. 

Je ne veux plus jamais être séparée de l'homme que j'aime, parce que je ne le supporte plus, je ne peux plus me battre contre lui alors que l'on doit se battre ensemble. Tout ce que je nous souhaite, c'est d'être heureux, de nous aimer et de déménager, qu'enfin, on puisse tout reprendre à zéro, laisser les mauvais souvenirs dans cet appartement et amener tous les bons dans notre nouvelle maison. Je nous souhaite de continuer à être les meilleurs amis du monde, à avoir des fou-rires, à nous chamailler, à nous faire des blagues, à discuter par radio le matin en allant travailler. J'espère faire en sorte qu'il retrouve les étincelles et la fierté qu'il avait dans les yeux au début de notre relation, qu'il soit si heureux qu'il irradierait toutes les personnes qu'il croiserait. Tu sais, il à fait des erreurs, il m'a fait énormément de mal, mais pourtant, je n'ai jamais réussi à arrêter de l'aimer, et tu sais pourquoi ? Parce que je sais que c'est le fouillis dans sa tête par moments en ce qui concerne l'amour, mais quand il y voit clair, c'est tellement parfait. Je le connait comme peu de gens le connaissent, je sais qu'il ne montre qu'une infime partie de lui aux gens, que même si il s'en fiche de ce que pense les autres, il aime être apprécié. C'est une des personnes les plus altruistes que je connaisse sur cette planète au point que certains en abusent, le rendant vulnérable. Sans le vouloir, il fait ressortir ce qu'il y'a de mieux en moi, et parfois quand je me lève toute chonchon parce que j'ai fais un rêve qui ne m'a pas plu, ou que j'ai mal dormi, tout s'envole quand il vient me faire un bisou en se levant le matin. Il a cette capacité à dissiper les sacs de nœuds que je peux avoir dans la tête grâce à un câlin. Entre nous, il y'a une connexion que je n'ai jamais connue auparavant. C'est pour toutes ces raisons que je l'aime, même si lui à encore un peu de mal a exprimer ce qu'il ressent bien qu'il le montre.

2024 est un nouveau livre de 365 pages à écrire, et j'ai envie d'en faire un best-seller.



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